L’ÉGLISE FRANCISCAINE
Elle se trouve sur le Boulevard Ferdinand I et a le nom « Le très saint cœur de Jésus », apparaissant cependant parfois sous l’ancien nom de Saint Sébastien.
Les franciscains, un ordre religieux catholique fondé par François d’Assise en 1209, sont attestés à Alba Iulia depuis le XIIIème siècle comme possesseurs d’une église et d’un monastère dans la zone nord-est de la ville. Vers 1691, donc en même temps avec la prise de la Transylvanie par les Habsbourg, les franciscains reviennent à Alba Iulia, provenant des groupes distinctifs: les franciscains bulgares qui se sont établis dans la citadelle et qui ont érigé la chapelle du Saint Capistrano, et les autres qui ont été des franciscains transylvains qui se sont fixé dans la Basse Ville.
La chapelle des premiers a été détruite pendant le siège de 1849. Une statue du Saint Jean Nepomuk a été sauvegardée et transférée dans l’église catholique-romaine de Barabant.
Les franciscains transylvains, ayant le froc couleur maronne, à quelques décennies avant que les autorités autrichiennes leur aient permis de s’établir dans la Basse Ville, se sont heurtés au refus du prince Georges Rakoczi de s’établir dans la proximité de la citadelle. La domination des Habsbourg a signifié, également, la restauration du catholicisme en Transylvanie, où il avait subi un recul en face des confessions protestantes qui s’étaient affirmées dans la période de la principauté. Par conséquent, les frères franciscains ont reçu en 1725 une zone dans les quartiers dits Heius et la Ville Allemande (ultérieurement nommés le Quartier Maieri) pour la construction d’une maison de prière. Les marécages, conséquence des fréquentes inondations du Mures, ont déterminé le retardement des travaux jusqu’en 1752 ; la construction du bâtiment a été finalisée en 1770. La demeure a dû être restaurée plusieurs fois, elle étant affectée par les inondations et par un incendie aussi. Une inscription en latin du frontispice de l’église, mentionne les travaux de 1843, initiés par l’évêque Nicolas Kovacs, lorsque l’édifice a été « restauré des cendres ». Peu de temps après, pendant la révolution de 1849 et du siège de la citadelle, la sainte demeure a subi d’autres destructions encore.
Vers la fin du XIXème siècle, grâce à l’accroissement du nombre des croyants catholiques dans la Basse Ville, la demeure a reçu le rang d’église paroissiale. Les restaurations fréquentes ont affecté l’aspect orignal, qui se retrouve par endroits seulement. Les dernières interventions ont été faites dans le contexte du projet édilitaire des années ’80, lorsqu’on a démoli les cellules des moines.
Conseiller scientifique: Dr. Tudor Roșu
Traduction de textes en français: Livia-Cristina Boc, expert local, Mairie d’Alba Iulia
Suite à la contre-réforme catholique imposée par les Habsbourg, qui contrôlaient la Transylvanie, les moins Franciscains s’installèrent après 1691 y comprit a Alba Iulia.
Une première chapelle des franciscains bâtie en 1711 était consignée sur les plans des architectes Giovanni Morando Visconti en 1714 (Capella di S. Giovanni Capistrano) et Johann Konrad Weiss en 1731 et 1736, chapelle détruite pendant le siège de la fortification, en 1849.
Désormais, les Franciscains reçurent des terrains dans le quartier Heius et dans la « ville allemande », aujourd’hui le quartier Maieri de la ville, pour y bâtir leur abbaye.
L’église proprement-dite fut érigée entre 1752-1770, bien qu’un oratoire des Franciscains, date de 1738. Les dimensions surhaussées du narthex, du corps central et de l’autel, par rapport aux dimensions réduites de la tour du clocher font l’originalité de cette église. L’église conserve encore le portale de style baroque de la sacristie et un monument funéraire encastré côté sud de la nef, ainsi qu’une statue de Saint Jean Nepomucene, dans la cour du couvent.
Le bâtiment fut restauré à plusieurs reprises, affecté par des inondations répétées de la rivière de Mures, et par un incendie. L’incendie est même mentionné sur le frontispice de l’église. L’inscription latine rappelle les travaux de 1843, faits à l’initiative de l’évêque Nicolas Kovacs, après que l’édifice fut réduit en cendres. Toutefois sa forme actuelle fut établie en 1881.
Depuis 1913, l’église est dédiée au Sacré Cœur de Jésus et parfois le nom de son ancien patron, Saint Sébastien, apparaît aussi. Enfin, elle obtint le statut d’église paroissiale vers la fin du XIXe siècle, le nombre des croyants catholiques de la « ville basse » augmentant.