LE PALAIS APOR

LE PALAIS GISELLA
octobre 23, 2017

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Le Palais Apor est considéré un des premiers bâtiments d’architecture civile de style baroque de Transylvanie. Placé sur la côté nord de la forteresse Alba Carolina, auparavant adossé à la courtine de nord de l’ancienne fortification il garde encore du même côté des traces de l’ancien mur du castre romain; bien que son fondement appartienne  à  une maison médiévale, dont il conserve des éléments stylistiques, il a été construit dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. De forme rectangulaire, avec la façade principale sur la côté sud, composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage, le palais est doté avec les éléments caractéristiques de la Renaissance tardive transylvaine, même si dans un premier temps avaient appartenu au gotique tardif, conformément à l’encadrement de la fenêtre et du portail carrossable en arc brisé conservés sur sa côté nord. Le bâtiment a subit des transformations successives en fonctions de ceux qui l’ont détenu et habité: d’abord son détenteur, le comte Etienne Apor, trésorier de la Transylvanie et secrétaire du prince Michel Apaffy entre 1663-1704, un des hommes les plus influents et plus riches de la Transylvanie de ces temps-là. Ensuite, le général Stephan de Steinville, commandant des troupes Impériales de Transylvanie, qui à partir de 1714, l’a transformé en  résidence personnelle.

Et dans ce sens, pendant les travaux de construction de la place-forte, le bâtiment a été agrandi par des surhaussements et des ajouts sur le côté sud et par l’annexion de l’aile d’est de la maison de Nicolas Bethlen, située dans la partie ouest. L’édifice a reçu l’allure d’un palais enrichi avec des éléments du Baroque: un avant-corps en forme d’accolade, abritant les escaliers d’honneur aux balustres, les portes et les fenêtres garnies d’encadrements et un couloir d’accès vers les pièces somptueuses, décorées d’armes et des trophées typiques à ce style architectonique.

Sur la façade principale fut placé le blason comportant l’aigle bicéphale soutenu par les deux lions en tenants, ainsi que le monogramme de l’empereur des Habsbourg Charles VI.

Malheureusement, nationalisé à l’époque du régime communiste, l’ancienne résidence nobiliaire est tombée en ruine, et abandonnée dans les années 80-90 du siècle précédent, après avoir reçu des destinations diverses, entre autre celle de siège d’une Coopérative Agricole de Production.

Désormais, suite aux amples travaux de restauration effectués au début des années 2000, le palais peut abriter actuellement le siège du Rectorat de l’Université « 1 Décembre 1918 ». Toutefois, outre la fonction administrative, il reste ouvert aux touristes y compris pour la visite de l’exposition d’archéologie aménagée au sous- sol du bâtiment.

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